Chapitre II, article 6
LES PRINCIPES
a« santé et qualité de vie » : les personnes, la protection
de leur santé et l’amélioration de leur qualité de vie sont
au centre des préoccupations relatives au développement
durable. Les personnes ont droit à une vie saine et productive,
en harmonie avec la nature;
b « équité et solidarité sociales » : les actions de
développement doivent être entreprises dans un souci
d’équité intra et intergénérationnelle ainsi que d’éthique
et de solidarité sociales;
c « protection de l’environnement » : pour parvenir à un développement durable, la protection de l’environnement doit
faire partie intégrante du processus de développement;
d « efficacité économique » : l’économie du Québec et de
ses régions doit être performante, porteuse d’innovation et
d’une prospérité économique favorable au progrès social et
respectueuse de l’environnement;
e « participation et engagement » : la participation
et l’engagement des citoyens et des groupes qui les
représentent sont nécessaires pour définir une vision
concertée du développement et assurer sa durabilité sur
les plans environnemental, social et économique;
f « accès au savoir » : les mesures favorisant l’éducation, l’accès à l’information et la recherche doivent être
encouragées de manière à stimuler l’innovation ainsi qu’à
améliorer la sensibilisation et la participation effective du
public à la mise en oeuvre du développement durable;
g « subsidiarité » : les pouvoirs et les responsabilités doivent
être délégués au niveau approprié d’autorité. Une répartition
adéquate des lieux de décision doit être recherchée, en ayant
le souci de les rapprocher le plus possible des citoyens et des
communautés concernés;
h « partenariat et coopération intergouvernementale » :
les gouvernements doivent collaborer afin de rendre durable
le développement sur les plans environnemental, social
et économique. Les actions entreprises sur un territoire
doivent prendre en considération leurs impacts à l’extérieur
de celui-ci;
i « prévention » : en présence d’un risque connu, des actions
de prévention, d’atténuation et de correction doivent être
mises en place, en priorité à la source;
j « précaution » : lorsqu’il y a un risque de dommage grave
ou irréversible, l’absence de certitude scientifique complète
ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l’adoption
de mesures effectives visant à prévenir une dégradation
de l’environnement;
k « protection du patrimoine culturel » : le patrimoine
culturel, constitué de biens, de lieux, de paysages, de traditions
et de savoirs, reflète l’identité d’une société. Il transmet les valeurs
de celle-ci de génération en génération et sa conservation favorise le caractère durable du développement. Il importe d’assurer
son identification, sa protection et sa mise en valeur, en tenant
compte des composantes de rareté et de fragilité qui le
caractérisent;
l « préservation de la biodiversité »: la diversité biologique
rend des services inestimables et doit être conservée pour
le bénéfice des générations actuelles et futures. Le maintien
des espèces, des écosystèmes et des processus naturels qui
entretiennent la vie est essentiel pour assurer la qualité de vie
des citoyens;
m « respect de la capacité de support des
écosystèmes » : les activités humaines doivent être
respectueuses de la capacité de support des écosystèmes
et en assurer la pérennité;
n « production et consommation responsables » :
des changements doivent être apportés dans les modes
de production et de consommation en vue de rendre ces
dernières plus viables et plus responsables sur les plans
social et environnemental, entre autres par l’adoption d’une
approche d’écoefficience, qui évite le gaspillage et qui optimise
l’utilisation des ressources;
o « pollueur payeur » : les personnes qui génèrent de
la pollution ou dont les actions dégradent autrement
l’environnement doivent assumer leur part des coûts des
mesures de prévention, de réduction et de contrôle des
atteintes à la qualité de l’environnement et de la lutte contre
celles-ci;
p « internalisation des coûts » : la valeur des biens et des
services doit refléter l’ensemble des coûts qu’ils occasionnent
à la société durant tout leur cycle de vie, de leur conception jusqu’à leur consommation et leur disposition finale.